Ilona est passionnée par la science. Elle veut tout comprendre, tout savoir. Les créatures surnaturelles sont pour elle une source d’inspiration qui n’est que trop exploitée. Elle essaye d’imposer ses propres méthodes, bien plus douces que la plupart qui sont déjà utilisées. Elle est une jeune fille facile à vivre, qui ne cherche pas le conflit mais qui sait mordre quand il le faut. Plutôt têtue, elle peut facilement s’énerver si l’une de ses expériences ne fonctionne pas et s’enfermer pendant plusieurs heures pour essayer de comprendre pourquoi cela n’a pas marché et comment faire la fois suivante. Ilona ne considère pas les créatures surnaturelles comme des déchets et ne les méprise pas. Néanmoins ils restent pour elle des sujets et sont avant d’être des être dotés d’une conscience des sources de savoir, mais cette mentalité pourrait très facilement changer. Ilona est très ouverte à tout type de discussion et cherche à débattre avec le maximum de personnes, elle essaye de comprendre et peut facilement changer d’avis sur toute sa manière de fonctionner jusqu’à ce jour si quelqu’un lui donne de nouvelles idées et hypothèses. Ilona cherche sans arrêt à s’améliorer et à s’instruire. L’une des plus grandes hantises d’Ilona est le lavage de cerveau que subissent les créatures surnaturelles. Il s’agit pour elle d’un gâchis immense de connaissances, et elle trouve de toute manière ces façons très barbares. Ilona a un certain don pour la médecine, mais en réalité, elle étudie pendant des heures et s'entraîne souvent à supporter la douleur et la vue du sang ou de la mort. Elle n'est pas surhumaine ni une créature surnaturelle. Elle s'entraîne juste ardemment pour pouvoir y ressembler au maximum et rendre ce monde un peu plus vivable.

Ilona est une jeune femme plutôt attirante physiquement, elle aime prendre soin d’elle et cela ce voit. Elle possède une longue chevelure blond cendrée qu’elle attache souvent en tresse, car elle déteste avant tout être dérangée par ses cheveux lorsqu’elle travaille. Ci ça ne tenait qu’à elle elle les aurait coupé depuis longtemps, mais son père insiste pour qu’elle les garde longs. Les yeux d’Ilona sont d’une couleur ambrée tirant sur le rouge. On l’a quelques fois confondue avec une créature surnaturelle à cause de la couleur atypique de ses yeux. Elle aime s’habiller de vêtements à la fois pratiques et esthétiques, et elle porte très souvent un collier ornée de pierres précieuses trouvé dans la forêt de Deley que lui a offert son père.

« Ça fait sept ans aujourd’hui que maman est morte. J’espère pouvoir être à la hauteur et devenir une aussi bonne scientifique qu’elle. Papa compte sur moi et de toute façon je n’ai pas le choix. Mon seul destin ici est de faire ce pour quoi on m’a élevé. Je vais étudier des créatures surnaturelles, devenir si douée que j’en serais récompensée et que je pourrais vivre comme bon me semble. De toute façon, je n’ai pas d’autre objectif. Je ne sais rien faire d’autre qu’étudier. J’ai bientôt 18 ans, et je vais pouvoir sortir de l’école pour rentrer en fonction. Je ne sais ni dans qu’elle zone je vais être attribuée ni sous les ordres de qui je serai. C’est effrayant pour moi, je n’aime pas les surprises. »

-Ilona ? Qu’est-ce que tu fabriques encore enfermée dans ta chambre ? Tu devrais sortir un peu et aller t’amuser avec tes amis.

-Attends un instant papa.

Ma porte fermée à clé l’empêche d’entrer. Je l’entends tourner des talons et partir lentement, ses chaussures claquant contre le sol impeccable du couloir. Je regarde mon journal dans un soupir puis le ferme et le range dans un tiroir de mon bureau. Je me relève pour aller m’affaler sur mon lit, les  bras en étoile. Ma vie n’a jamais été compliquée. Étant petite j’étais choyée par mon père et ma mère. Je n’avais jamais vu de créatures surnaturelles avant mes 11 ans, j’en entendais juste parler. Je n’ai jamais crus qu’elles pouvaient être si malfaisantes ou dangereuses. Je ne sais pas si j’ai tords de penser ainsi. Après tout si elles sont enfermées c’est qu’il y a bien une raison, non ? C’est pour ça que je souhaite les étudier, pour me faire mes propre idées sur elles. Ma mère était une scientifique de renom et avait démontré à plusieurs reprises que la violence était loin d’être la meilleure solution pour étudier et s’occuper des créatures surnaturelles. Je vais les appeler CS à partir de maintenant pour plus de facilité. Ma mère c’est liée d’amitié avec plusieurs CS, ses recherches allaient dans le sens de ce qu’elle disait. La paix. Elle m’a élevé en me disant de me faire mon propre avis sur les CS, que parfois les professeurs pouvaient se tromper à leur sujet. Et puis elle est morte. Tuée par un CS qu’elle étudiait. Le numéro 1843. Ce jour là, je suis allée devant la cellule du tueur. Et puis mon père est arrivé, il a demandé l’exécution de la créature. Elle avait tout d’un humain. Une jeune femmes au longs cheveux ébènes et aux traits fins. Ses yeux étaient entièrement noirs. Elle me fixait comme on fixe une proie. Différents soldats sont arrivés et ont immobilisé la bête. Il lui ont injecté quelque chose, et quelques secondes plus tard, elle se tordait de douleur au sol. Mon père me cachait les yeux. Je n’avais que 11 ans. J’ai haïs les créatures surnaturelles longtemps après ça. Mon père n’avait pas le même discours que ma mère, pour lui les créatures ont toujours été sources de problèmes. Et la mort de ma mère n’a pas aidé à changer sa vision des choses. Il était devenu très violent avec elles. Quand à moi je me suis enfermée dans mes études, bien déterminée à devenir aussi douée que ma mère l’étais. Mais je ne reproduirais pas ses erreurs. Je n’offrirai pas une confiance aveugle aux créatures surnaturelles comme elle a pus le faire. Je ne les déteste plus aujourd’hui, je me contente de les tolérer. Et puis j’ai appris quelque chose d’étrange. Ce sont sûrement de simples rumeurs mais… j’ai entendu dire que la mort de ma mère n’était pas un hasard. Je me rappelle des disputes de mon père et de ma mère, lorsque ce premier demandait à ma mère de faire attention avec ses recherches, de ne pas trop en dire. Est-ce que ma mère était gênante ? Oui, elle l’était sûrement, elle avait des propos qui incitaient à la paix entre les humains et les créatures surnaturelles. Mais est-ce qu’on l’aurait tué pour si peu ?

-Ilona ! Tu finira d’étudier plus tard ! Viens, on sors faire un tour.

-Oui, papa, j’arrive !